Je ne trouve plus le topic dédié a crozon

Bravo et Merci pr les belles prises et vidéos.
Je crois que mon incertitude pr Nancy va vite se transformer en certitude

Evadné a écrit:

La voilà:

http://fr.youtube.com/watch?v=Q8GCSEQSWi4

J'ai enfin pu écouter!
MERCI EVADNE!!!!
C'est excellent!

Allez encore quelques unes

Merci pour toutes les photos!!!


:sloopy: (Je peux embrasser quand même le futur marié?? )

Jamais concert n'aura fait l'objet d'autant de si beaux clichés : la suite
Quand Hubert chante, il y met toute son âme et même plus, c'est le moins qu'on puisse dire

Merci Arnaud!
En plus d'être superbes, ces photos restituent bien l'énergie et la puissance des interprétations!
Il faudrait d'ailleurs que j'essaie de vous raconter ce grand moment...

Merci Arnaud! :sloopy:

Elles sont superbes! J'adore celle de Paul avec les cheveux façon "soleil"! :17:

oui Clo, j'ai flashé aussi sur celle-là !

Merci Arnaud.

Voici mes photos du concert de nos deux compères....

Merci Manu!!

+1! :S16:

ça fait plaisir de les revoir " en grand "! Il avait une espèce de patate, le Thiéfaine!
Merci Manu!

superbes, merci manu !

Hubert et Paul au bout du monde...
Quelques impressions après décantation et dissipation des brumes (f)estivales...

Samedi d'août, je quitte mon petit port costarmoricain pour la presqu'île de Crozon.
Prudente devant l'afflux de touristes sur les routes côtières, je décide de me rendre au bout du monde par le centre Bretagne... mauvaise pioche! Les monts d'Arrhée, s'ils ravissent les yeux, s'avèrent quelque peu hostiles pour l'étranger qui s'y aventure: entre les routes qui ne mènent nulle part, les panneaux en breton et ceux qui ne sont dirigés que dans un sens ( d'où la nécessité de lire les indications dans le rétro... avant de comprendre qu'il faut faire demi tour! ), je me sens embarquée dans un raid camel trophy au pays des bigoudens. Le bout du monde se mérite!!! Bref, 4 heures plus tard et 180 kilomètres plus loin , les falaises pelées de Crozon se découvrent à ma vue. Et quelle vue!
Mon char garé dans un champ, j'endosse toile de tente et sac de couchage puis me dirige vers l'entrée où m'attend le Doc. L'homme a le chapeau bien vissé sur la tête et le parapluie à la main : on n'est jamais trop prudent sur la point bretonne! Direction l'un des 9 campings du festival où les tentes « quetchua » poussent comme des champignons... Je vous passe mes déboires pour pénétrer dans le camping et installer le bivouac...
Arrivée- enfin !- sur le site une heure plus tard: Mouss et Hakim ( ex-Zebda) commencent à chanter quand nous découvrons la grande scène. Malgré la dissolution du groupe et l'absence de Magyd Cherfi, les deux frères n'ont rien perdu de leur détermination et de leur enthousiasme. Un concert très représentatif de l'esprit du festival, qui cultive le métissage et l'ouverture sur les musiques du monde. Reprise de chansons berbères au programme, dans une langue qui marie le kabyle au breton pour mieux nous ensoleiller! La fibre berbère des bretons se réveille et l'émotion gagne quand Mouss et Hakim évoquent l'assassinat de Lounès Matoub avant d'entonner l'une de ses chansons... Les toulousains, après un ultime appel à la lutte contre l'intégrisme, quittent la scène en nous lançant: « N'oubliez pas : profitez-en! Parce que nous.. on en profite! »
Excellente résolution. On va en profiter! Objectif : la barrière devant la scène. Se rapprocher, ne pas bouger. S'attacher s'il le faut... Il reste tout de même trois heures d'attente et il fait chaud. C'est à ce moment-là que je retrouve Manu qui m'évite la déshydration! Et tant mieux, parce que ça chauffe avec le groupe Orchestra baobab qui nous fait voyager du Sénégal jusqu'à Cuba.
19 heures. Les Sénégalais quittent la scène et l'équipe d'Amicalement blues se presse à installer les instruments, faire les balances... 45 minutes pendant lesquelles nous observons les allées et venues, les différents réglages, nous répandant en conjectures et suppositions quant au concert qui nous attend... Une brume montée de la mer tantôt nous enveloppe, tantôt se dissipe. Le ciel semble capricieux. Tout change très vite au bout du monde, on bascule en un rien de temps de l'été à l'automne... Une brume imprévisible à l'image de ce concert : quelles seront les conséquences de ces 10 jours d'interruption dans la tournée? Alors on scrute les visages comme on guette le ciel, en attente de signes... Lucas, concentré, s'installe à la batterie et nous offre un solo. Applaudissements, cris, appels... Les photographes envahissent les abords de la scène... Décollage imminent. Arnaud s'avance sous les applaudissements; Henka, souriant, s'installe à la batterie, saisit ses baguettes... et c'est parti!!! Décollage immédiat. On ne sait plus si on vogue, si on vole; on se laisse porter au bout du monde!
Paul arrive par la gauche, comme s'il poursuivait sa guitare impatiente de rejoindre la scène. A droite, démarche hésitante et chaloupée, Hubert fait une entrée toute en discrétion, comme par effraction. Par hasard. Par jeu. Il prend son temps. A se demander comment il aura la bouche en face du micro pour les premières paroles de «  Spécial ado sms blues ». Mais le spectre érubescent jaillit puissant du désert opiacé, et à cet instant précis, on mesure l'intensité du concert, la réserve d'énergie dans les tripes, dans les cordes et sous la pédale!
Petite digression sur le choix de ce premier morceau. Avant l'Olympia, j'imaginais plutôt un début en douceur, le temps de poser les mots , les notes, d'apprivoiser l'atmopshère, avec une chanson comme «  Avenue de l'amour »  par exemple . Mais force est de constater que le choix de « spécial ado » s'avère tout à fait judicieux : un coup d'accélérateur puissant qui oblige à tracer, sans se retourner... Un peu comme les deux artistes ont conçu l'enregistrement de l'album. Et les morceaux s'enchaînent, parfois sans pause, dans les transitions de Paul qui improvise à la guitare. Toujours aussi impressionnant dans son jeu, les yeux fermés, Paul étire ses solos sur un instrument devenu excroissance de ses membres, excarnation du blues qui circule dans ses veines. Devant nous, Hubert impose et module la même intensité dans les mots, les gestes, les cris qu'il lâche ou retient. Complicité et émulation dans le jeu des deux amis, à la fois pro et impro, et une énergie contagieuse qui gagne le public. Temps fort sur Lorelei, que le public ne reconnait pas au premier abord et qui débute sous la frappe puissante du galérien-batteur. Clameur de reconnaissance sur les premières notes identifiables et choeurs déchaînés sur le refrain. Le train pourrait bien dérailler qu'on ne lâcherait pas! Le public, habitué à la présence de Thiéfaine au bout du monde, connait et reprend ses chansons avec ferveur. Il en résulte des versions survoltées de «  fin de partie » et «  première fin de millénaire » . On s'attend à l'apothéose sur « rock-autopsie »..
Mais là, c'est l'immense déception de ce concert, qui ne pouvait ni ne devait se terminer ainsi, avec les seuls cris de nos désirs pour point d'orgue... Hubert, Paul, Arnaud et Henka face à nous, souriants, fatigués mais heureux, remercient et saluent... Ils partent et je ne pense pas une seule seconde à graver leurs sourires dans ma mémoire... Frustration d'autant plus difficile à gérer que ça cafouille en coulisses. Henka revient, s'installe derrière sa batterie, visiblement persuadé de jouer un morceau supplémentaire. On lui fait signe, il repart. Rien à faire. La fille du coupeur de joints s'est levée dans la prairie, mais le timing est serré. Déjà le staff de Lavilliers s'active sur scène... Les mouches bleues ne prendront pas leur envol et on ne verra ni Dieu ni Personne sur sa guitare se défoncer...
Au final, ce fut un rock puissant, presque violent pour ce concert démarré sur les chapeaux de roue et achevé, après la course folle des guitares sur la « première fin de millénaire », par un brutal coup de frein. Un uppercut après cent triples croches, et qui nous laisse un peu sonnés, hagards, tandis que le jour décline au bout du monde ...

Merci Evadné c'est un régal de te lire.

Merci Evadné!
J'adore toujours autant tes récits de concerts!

Oui joli récit Evadné.... je vois que tu n as pas raconté la suite de la soirée...et du week end heureusement !!

Que tu crois Manu!!
On a eu de ces détails...

Merci Evadné pr cet immense plaisir à te lire