qui dois je consulter?

La consultation

Et cette nuit
Comme cent mille autre aussi
A regarder le train filé
Dans l'obscurité.
Et tu t'amuses ici
A faire l'amour avec lui.
Comme dix ans d'éternité
Dois-je encore pleurer ou bien crier
Et je sors ce soir, aujourd'hui
Un pantin patiné par la pluie
Ou bien valseur échappé
D'une ronde décérébrée

Qui dois-je consulter, toi tu le sais?
Qui dois-je maudire, peux tu me le dire?

Un silence, encore palpable
Il faut bien être capable
De tirer un trait
Sur le bord du carnet

C'est dégueulasse et redoutable
De se laisser glisser sous la table.
Mais as-tu laissé une trace
Ou un bout de carcasse

Qui dois-je consulter, toi tu le sais?
Qui dois-je maudire, à toi de me le dire

Et crois-tu me tirer dans le dos
Me laisser des goûts de peaux
Dans le fond d'un verre
Ou au bord de la mer
On s'aimait un peu trop
Peut être était-ce trop beau

Qui dois-je consulter, toi tu le sais?
Qui dois-je maudire, à toi de me le dire
A toi de me l'écrire.

Très touchant ton texte, Solidésir. J'aime beaucoup la question au sujet de la consultation...

" Le jour où quelqu"un vous aime, il fait très beau".

Merci Doc. J'ai bien fait de consulter, moi!

"Tout ce que je sais, on ne sait jamais"

Ah Gabin ! quel personnage.

bisouille tout le monde.

C'est chouette mais inquiétant. Tu vas bien Sol ?

S'offrir (lentement) une bière

Les larmes coulent le long des caniveaux
Les yeux claquent, déchirés en lambeaux
Se répandent au fond d'un verre anisé
Et tombent de leur squelette chevauché
Comme un cri mélancolique de trop
Tu meurs d'un désespoir à fleur de peau
Hier, tu rêvais encore d'éternité
Tu cherches un bord de monde où t'accrocher

Et maintenant que tu bois comme un trou
Pour espérer ne plus penser du tout
Tu te retrouves avec Mickey Mouse
A force de siroter sur ton blues
Tu voudrais côtoyer les autres fous
Pour pouvoir t'échapper de ces égouts
Mais tu restes scotché au bord de la loose
Ton foie joue du banjo pour white blouses

Tu laisseras les glandes t'enivrer encore
Pour jouir au-dessous du volcan d'aurore
Où ton âme se perd dans un labyrinthe
Fossilisé dans une dernière empreinte
A narguer le soleil des météores
A renifler les chants de Maldoror
Tu croises l'enfer et ses noires étreintes
A jouer au con, la joie est succincte.

Ben moi j'aime beaucoup ce texte. En plus j'ai tout compris, car il n'est pas hermétique comme certains que tu as écrits dans le temps
Merci Sol pour ce joli moment

Merci Tommie. Je l'ai écrit en pensant à un pote à moi qu'est pas très bien en ce moment.

J'aime beaucoup aussi celui-là, Solidésir, sûrement parce qu'il est moins hermétique...
bises