En attendant de trouver une solution pour envoyer les vidéos, voici le début du compte rendu de Cognac. La suite demain...
Première partie : cache-cache...Il est environ 16 heures ce samedi 12 juillet quand je quitte la ville de Saintes où j'ai laissé le reste de ma tribu. Direction Cognac.
Arnaud a pris soin de m'appeler afin d'écourter le repas de famille qui s'éternisait. Il fait beau. La route est dégagée. Tout va bien.
Trente minutes plus tard, j'arrive à Cognac, gare mon char (
) à proximité de la Charente et commence à longer le quai qui mène à la scène... Le cadre est des plus agréables : nombreuses tentes et baraques faisant office de stands de dégustation de produits locaux, tables et bancs sous les arbres, à proximité d'une scène déjà remplie d'instruments, le tout au bord de la Charente. Derrière la scène, deux tentes dressées qui serviront de loges ; j'imagine déjà Hubert et Paulo savourant un Cognac sur les canapés entraperçus derrière les toiles...
A côté, un bus aux vitres opaques. Mais qui cela peut-il bien être?
Appel à Arnaud qui me dit se trouver sur le pont et chercher un stationnement.
Commence alors la première partie de cache-cache, résultat de notre sens de l'orientation pour le moins incertain. Quelques minutes plus tard, on finit par se retrouver, mais chacun d'un côté de la Charente. On a l'air malin !
Arnaud choisit la prudence : traverser le pont plutôt que se jeter à l'eau , puis il descend sur le quai par l'escalier de derrière, tandis que je monte sur le pont par celui de devant...
ça aurait pu durer longtemps, mais on arrive tout de même à se rejoindre! Je m'empresse de lui montrer la scène et il me fait remarquer que le matériel installé est bien celui de nos deux compères.
Seraient-ils arrivés ? Rien ne bouge vers le bus... Pas âme qui vive...
Ainsi commence la seconde partie de cache-cache...
Nous décidons d'aller faire un tour vers le centre ville et ses bars, en quête de nos deux loustics...
On peut toujours rêver...
Installés à la terrasse d'un café, nous laissons libre cours à notre imagination et une idée nous vient : dénicher l'hôtel d'Hubert et Paulo ! Mais dans quel hôtel peuvent-ils bien être descendus? Assurément le plus luxueux et le plus cher! J'entreprends donc de questionner le serveur au sujet des chambres de luxe , et je prends soin de préciser que je recherche vraiment ce qu'il y a de plus cher!!! Sourire amusé du monsieur qui s'imagine on ne sait quoi ( enfin on se doute...
) , mais probablement pas qu'on piste le grizzli des montagnes jurassiennes au milieu des vignes charentaises!
Bref, nous redescendons vers les quais en direction de la scène ( après avoir mémorisé l'adresse du fameux hôtel!) , et là, ô surprise, nous reconnaissons Lucas qui vérifie le matériel avec un des membres de l'équipe.
Ils sont donc bien arrivés!
Sans doute ne vont-ils pas tarder à faire les balances.
Question à un des membres de la sécurité : « A quelle heure les balances de Thiéfaine/ Personne sont-elles prévues? »
Réponse qui nous laisse sur le cul: « Elles ont été faites à trois heures! ».
Décidément, on n'est jamais au bon endroit au bon moment!
Qu'à cela ne tienne: puisqu'ils s'y sont pris à l'avance, c'était sans doute pour pouvoir aller se reposer avant le concert.
Direction le parking, je remonte mon col, Arnaud appuie sur le starter et on s'en va voir ailleurs, en l'occurrence à l'hôtel pressenti...
Troisième partie de cache-cache...
Vingt minutes plus tard, nous épluchons toutes les immatriculations des voitures garées sur le parking de l'hôtel . En vain. Rien que des anglais avec des vélos sur le toit ! En même temps, s'ils étaient là, c'est bien évident qu'on n'irait pas les importuner dans leurs chambres...
Retour sur le port de Cognac ( après avoir obligé Arnaud à changer de tee-shirt... Je n'en dis pas plus , la photo suivra...) . On se décide enfin à ne plus bouger du lieu du concert! Ou très peu... Juste le temps d'une dernière partie de cache-cache sur les bords de Charente, cette fois avec Lucas, que nous suivons discrètement (pas tant que cela en fait
) de la scène au bus, du bus à la scène, et que nous n'osons aborder ( on est graves... moi surtout...)... Puis on se pose sur l'herbe avec nos sandwichs et nos bières au Cognac ( miam! « Embrasse-moi » qu'elle s'appelle la bière au Cognac! Vrai qu'on y laisserait tremper les lèvres plus qu'il ne faut...
) de façon à avoir une vue imprenable sur les coulisses et la tente où Hubert sera accueilli. Mais rien. On voit passer Lucas de nombreuses fois, puis Arnaud Giroux, ainsi que d'autres membres de l'équipe, mais toujours point d'Hubert, ni de Paulo ...On étudie la configuration des lieux : une seule entrée au niveau des barrières, qu'on décide de surveiller.
Il est 21 heures, La foule s'amasse devant la scène pour le premier concert et nous nous plaçons au deuxième rang, vers le milieu, non sans jeter de fréquents coups d'oeil vers le bus et vers ce qui fait office d'entrée des artistes.
Le groupe Hot gang entre en scène pour du rock qui déménage, genre rockabilly avec des arrangements swing . Les gens arrivent de plus en plus nombreux et se serrent, à tel point qu'Arnaud n'a plus la place nécessaire pour me faire une démonstration de ses talents de danseur .
Prestation plutôt plaisante et très énergique pour le groupe de Périgueux! Quelques soucis de sons cependant; on croise les doigts pour que tout soit impeccable lors du prochain concert.
Déjà, au fond de la scène, les dix guitares de Paul Personne trônent, et sur le côté, le batteur, Arnaud, Lucas et le beau gosse qui s'occupe des guitares d'Hubert, prennent apparemment beaucoup de plaisir à écouter les morceaux de Hot gang. Arnaud ( le bassiste !) saisit sa guitare, passe dans le public et retourne au bus le plus naturellement du monde. A ce moment-là, je me dis que décidément, rien ne vaut les concerts de petites villes pour ce genre de proximité... Arnaud ( l'acrobate!) me fait signe; je me retourne et n'en crois pas mes yeux : Hubert marche tranquillement à quelques mètres de nous, fend la foule et pénètre dans l'enceinte réservée aux artistes... Du regard, je suis ses pas et le vois passer derrière la scène, direction la tente, le canapé, le Cognac... A une heure du début de concert, angoisse...
Sur la scène, les rockeurs de Périgueux continuent à se déchaîner et à chauffer le public : j'aperçois Francine qui esquisse quelques pas de rock sur le quai. On se fait la réflexion qu'après une telle première partie, les deux compères vont devoir mettre la sauce. Etonnamment, on en arrive même à se dire que tout Personne/ Thiéfaine qu'ils soient, cela ne va pas être si facile...
Il est 22 heures 30, Le groupe sort de scène après un rappel, on espère que le papy devant nous va rentrer se coucher. Mais non! Il s'accroche aux barrières et personne ne part. Bien au contraire, on est de plus en plus nombreux et les rangs sont serrés. Pendant que les techniciens finissent de préparer la scène pour le concert tant attendu, nous faisons la connaissance de deux vrais fans : Pierrot et Aude, adorables jeunes gens , profs d'EPS tout juste diplômés ( encore bravo les enfants, décrocher ce concours-là relève de l'exploit!
) qui bossent cet été comme MNS à Royan. Ces deux-là font plaisir à voir avec leurs sourires de mômes, leur enthousiasme, leur impatience à revoir Thiéfaine deux ans après les francos. Ils connaissent le forum et promettent de nous y rejoindre dès la rentrée. On vous attend les amis!
A propos d'amis, on a beau parcourir la foule : point de Lunar, de Doudith, de Jean-Mi , de Bélial ... Le Doc ayant changé d'itinéraire après la Madine, on est finalement tout seuls!
La nuit est tombée sur Cognac. Quelques projecteurs se reflètent sur la Charente. Une fumée s'élève au fond de la scène.
J'ai la gorge nouée. Plus une goutte de salive dans la bouche. Des extrasystoles en pagaille...
Lucas s'affaire autour de la batterie... Et s'il accompagnait papa pour Spécial ado?
Voilà de quoi on rêve à voix haute sur les coups de 22h50...