Nouvelles divagations

Je viens de finir de taper une première partie du texte en l'honneur de ce forum (donc aussi un peu en votre honneur à tous, ainsi qu'à celui qui nous réunit), la voici en exclusivité:

Tu as la splendeur d’un enterrement de première classe, tu as la splendeur d’un enterrement de première classe et moi j’suis timide comme un enfant mort-né, et moi j’suis timide comme un enfant mort-né. Oh, timide ! Oh, mort-né ! Dans x temps il se peut que les lamelles de mes semelles se déconnectent et que tu les prennes sur la gueule... Je t'aime, je t'aime... Et je t'offre ma vie et je t'offre mon corps, mon casier judiciaire et mon béribéri, je t'aime !
Thiéfaine, Autorisation de délirer, son album favori d’un musicien, chanteur, parolier, qui sort des sentiers battus.
Il braille à pleins poumons les paroles d’une chanson qu’il a déjà écoutée des milliers de fois, et tape le rythme en cadence de la musique sur son volant. Il ne pense même pas au nombre d’hurluberlus, coincés à ces côtés dans l’embouteillage fin de journée, qui le regardent d’un air méfiant. Ils ne savent pas trop si cet énergumène exagère pour se faire remarquer ou s’il est vraiment frappé ! Une chose est sûre, vu le volume sonore qui provient de sa boîte à sardine, il ne va pas tarder à être sourd. Et puis, c’est quoi ce truc qu’il écoute ? Cette voix bizarre qu’on entend ? Encore un de ces pseudo-chanteurs contemporains qui cassent les oreilles à tout le monde. Pfff, ah les jeunes de nos jours ! Quoique celui-là n’est pas non plus tout jeune, il doit avoir facilement la trentaine, proche de la quarantaine peut-être. Ils n’osent pas plus le regarder de peur de se faire remarquer par l’animal, on ne sait jamais quel pourrait être la réaction d’un tel personnage.
La file se met en mouvement, cependant, le feu tricolore étant très court, il ne laisse passer que six ou sept voitures à la fois, une dizaine quand ce sont des habitués qui grillent le orange.
Matthieu continue de crier. Rien ne viendra l’empêcher de se vider de toute cette tristesse qui lui colle à la peau. Ca fait des mois qu’il est dans cet état, depuis qu’elle l’a quitté. Elle a disparu comme ça un beau matin, en laissant simplement un petit mot « Je m’en vais. »
Il n’a pas compris. Il en a pleuré de rage et de douleur. Il l’aimait tellement. Il avait même arrêté d’écouter son chanteur favori pour elle, parce qu’elle le détestait et disait qu’il chantait faux et ne savait que provoquer.
Il n’était pas d’accord avec elle, mais comme elle le fuyait chaque fois qu’elle entendait la voix d’Hubert, il avait cessé de faire tourner ses disques.
Et elle était quand même partie. « Je m’en vais ». Pourquoi ? Mais pourquoi ? Il n’avait rien vu venir. Mais moi j’temmerde. Voilà ce qu’il aurait aimé lui dire. Il n’en a pas eu l’occasion.
Il s’agite un peu sur son siège, monte encore un peu le volume, il n’entend plus du tout le bruit des moteurs autour de lui, il se laisse emporter par les envoûtante divagations du jurassien.
Il lève le pied de l’embrayage afin de suivre la file, quand une main ensanglantée se pose tout à coup sur sa vitre de droite. C’est une femme. Son visage saigne. Il n’entend pas ce qu’elle lui dit, mais devine qu’elle lui demande de l’aide. Elle tape à plusieurs reprises sur la vitre, laissant de multiples empreintes rougeâtres. Elle lui parait terrorisée. Il regarde la file, et voit qu’il pourrait glisser sa Ka, entre deux rangées. Il baisse sa vitre, attrape le poignet qui s’agite et crie :
« Montez ! »
Le temps qu’elle fasse le tour, il se décale déjà hors du rang et quand elle est assise, elle enfonce la pédale de l’accélérateur. Les klaxons rugissent, les phares lui font des appels dans le rétroviseur ; peu importe, il est lancé. Une montée d’adrénaline lui donne un sentiment d’euphorie, et il se délecte en slalomant parmi les voitures à qui s’étaient le tour de passer, qui l’arrosent à leur tour des vociférations de leurs capots.

Punaise, on peut dire que tu as la faconde méridionnale dans les doigts toi Shocked

Pourrais-tu me faire la traduction de tes propos s'il teplait... ? Shocked

Parce que j'ai rien compris Embarassed

Ben les méridionniens ont la réputation d'avoir la facilité de parole, de parler vite, d'avoir du débit verbal.
Et comme toi tu écris...

L'association e terme "faconde méridionale" n'est pas de moi :
http://www.google.fr/search?hl=fr&q=%22faconde+m%C3%A9ridionale%22
et c'était plutôt un compliment Smile

Il m'avait semblé en effet comprendre que c'était un compliment, mais je voulais en connaître exactement le sens Razz

Merci Beaucoup!!!

Invité

le canari décida de suivre l'allée des sapins géants qui menait jusqu'au commencement du grand fleuve, puis remonta sur la gauche, très longtemps, et traversa la clairière de la reine, et continua toujour tout droit jusqu'à ce que l'écureuil lui fasse signe, alors il tourna sur sa gauche....et fut arrivé !
Est-ce que vous comprenez mieux l'histoire ainsi résumée ????répondez vite , car y'a plus que 10mn au cyber !

L'histoire reprendra demain dans un topic que tu auras ouvert toi même sans empiéter sur celui des autres!
Edit admin

Dis, tahiti, j'aime bien ton histoire, mais tu voudrais pas ouvrir ton propre topic pour la raconter?

Invité

bin, pourquoi ?

Parce que normalement ça marche comme ça un forum... Razz

chacun à son topic pour avoir ses commentaires dessus Wink

Invité

ça ferme , alors j'ouvrirai ça demain! Bonsoir flower

Bonne soirée!

Quand ils ont repris une allure normale, il finit par s’autoriser à la regarder de façon plus détaillée. Elle tente d’essuyer avec les manches de son chemisier les filets de sang qui coulent sur son visage et celui qui macule ses mains. Il remarque que ses blessures proviennent d’une multitude de coupures. Il fouille dans le vide-poche de la portière de son côté et y attrape un chiffon, certes un peu poussiéreux, qu’il lui tend afin qu’elle ne tâche pas complètement son chemisier. Il en profite pour croiser son regard. Ses yeux sont ceux d’une personne fatiguée, qui n’a pas dormi depuis plusieurs jours, dévorés par les cernes, jaunies par le manque de sommeil, crispés par son exténuation.
« Vous pouvez arrêter la musique ? »
Elle a parlé, mais il n’a pas entendu. Il se rend compte alors du volume sonore produit par ses baffles, et baisse le son.
« Pardon, qu’avez-vous dit ?
- Est-ce que vous pouvez arrêter la musique ?
- Euh, oui bien sûr. »
Et il s’exécute aussitôt. Un silence pesant s’installe alors. Pour essayer de ne pas montrer son malaise, il se concentre sur la route. Il n’a aucune idée de la direction qu’il prend, ni de celle qu’il veut prendre, il se contente de rouler et d’attendre. D’attendre que l’inconnue lui dise quelque chose, lui indique quoi faire maintenant. Il a réagi dans un réflexe, dans une situation d’urgence, il n’a pas essayé de réfléchir, en aurait-il seulement été capable ? Il tourne la tête vers elle et l’observe. Elle regarde fixement la route, son esprit est perdu quelque part dans l’horizon. Soudain, comme si elle revenait à la vie, elle inspire fortement et elle voit se dessiner sur sa bouche :
« Merci. »
Il se rend compte qu’il ne sait pas bien quoi répondre. Il tente un : « Je vous en prie. » Mais ça sonne faux à ses oreilles. Il a vu une belle jeune femme en danger et il a décidé de la protéger, est-ce qu’on peut accepter un remerciement dans ce cas-là ?
« Vous voulez que je vous emmène à commissariat ?
- Surtout pas.
- Mais enfin vous êtes blessée, il vous faut porter plainte !
- Non. Il m’y retrouvera. Je me suis coupée en sautant par la fenêtre pour m’échapper.
- Comment ? Mais de qui avez-vous peur ?
- Peu importe. Je ne veux pas aller chez les flics ni à l’hôpital.
- Où voulez-vous aller alors ?
- Je ne sais pas. Laissez-moi où ça vous arrange. Je ne veux pas vous déranger plus longtemps.
- Ah, non ! Je ne peux pas vous laisser comme ça ! Je vous emmène chez moi, que l’on soigne au moins vos blessures ! »
Elle ne répond rien, se contentant de hocher la tête en signe d’acquiescement. Mais Bon Dieu ! Qu’est-ce qu’il lui prend ? Il va lui falloir s’excuser au bureau ! Oh, tant pis, pour une fois ! Il a des heures supplémentaires à écouler. C’est décidé. Il prend son combiné de voiture et appelle Carole, la secrétaire. Il a un problème avec sa mère, il ne pourra pas se présenter au travail aujourd’hui. Carole rit. Pas une panne d’oreiller plutôt, un lundi matin… Non, non, vraiment. Bonne journée, Carole. A demain. A demain Matthieu. Il raccroche, expire fortement, et met le clignotant pour tourner sur sa gauche, afin faire demi-tour. Il l’emmène chez lui, et malgré toutes ses tentatives pour se raisonner, il meurt d’envie de l’aider… Et c’est ce qu’il va faire.

Je divague... je dis vague...

Sa maison n’est pas grande, pas très présentable non plus et plutôt vieille. C’est une maison de ville dont il a hérité de sa grand-mère. Ah ! ces grand-mère des fois, qu’est-ce qu’elles peuvent vous réserver comme surprise ! La sienne, la seule qu’il n’ait jamais connu, elle a passé sa vie à lui pourrir la sienne ! Toujours derrière lui à critiquer ses faits et gestes, à lui reprocher des mauvaises notes ou des fréquentations peu recommandables. Le pire, c’étaient les dimanche matin… la messe, où elle l’obligeait à assister bien évidemment. Qu’on ne se trompe pas, il ne vivait pas seul avec elle, pas du tout, il avait ses deux parents, seulement ils travaillaient, alors c’était elle qui le gardait pendant leurs absences. Alors on peut dire qu’elle l’a aussi élevé, à sa façon, elle l’a aimé également, même si à l’époque il était persuadé du contraire. Mais son testament a révélé ses pensées : elle lui a légué sa maison parce qu’elle estimait « que ce brave petit l’avait bien mérité », il en aurait pleuré. Bon d’accord, il en a pleuré !
Et aujourd’hui ça lui fait quelque chose d’amener cette femme dans cette maison. Cette inconnue à laquelle il est de moins en moins insensible. Cette odeur de sang sur sa peau, légèrement métallique, tiède, part d’elle-même, semble réveiller en lui d’insaisissables sensations.
Il l’a conduit à la salle d’eau et lui propose qu’elle prenne une douche avant qu’il nettoie plus proprement ses coupures. Il lui apporte des vêtements qui traînent dans son armoire d’une de ses ex, sauf qu’il ne lui dit pas d’où ils proviennent bien sûr, il se contente de les lui tendre. Il entend l’eau couler un bon moment. Elle doit avoir tant de choses dont elle veut se laver. Il chercher dans sa pharmacie du désinfectant, des pansements et quelques bandes pour ses bras abondamment meurtris. Il pense qu’il prendra ensuite ses vêtements à laver. Il se demande s’il pourra s’empêcher d’essayer de capter son parfum. Il se rabroue. Ah, non ! Il n’est pas comme ça ! Seulement, il sent qu’il en a envie. Qu’avec elle, il est différent et qu’il se sent prêt à faire n’importe quoi.

Autre petit morceau... Mais celui-là, je ne suis pas convaincue Suspect

Pour se calmer il décide de mettre de la musique, mais quoi ? Sa première idée bien évidemment, ce serait Thiéfaine, mais elle lui a fait arrêter dans la voiture, il ne va pas le remettre. Français, anglais, musique d’ambiance ? Il parcourt sa discothèque. Homme ou femme ? Florent Pagny… Ah, non pas des chansons d’amour, ça ferait trop déclaration, il n’en est pas déjà là… Bon, on évite les paroles ! Enya, voilà, piano, très bien. Pas très fort ça sera impeccable. Il passe dans la cuisine et cherche ce qu’il pourrait lui offrir pour se restaurer. Remarque, elle n’a peut-être pas très faim… Bon, il a du jambon cuit au cas où, quelques radis, des bâtons de surimi, du beurre… Du vin ? Blanc ou rouge ? Lui en reste-t-il seulement ? Il a du muscat. Ouf !
« C’est pour moi tout ça ? »
Sa voix le surprend. Penché sur les assiettes, il ne l’a ni vue ni entendue arriver. Elle a revêtu le tee-shirt couleur taupe et le jean moulant et usé qu’il lui a prêté. Avec ses cheveux blonds mouillés, qu’elle sèche encore dans une serviette, il la trouve terriblement belle. Son cœur bat fort et une idée, un espoir s’insinuent en lui, celui de revivre ce moment à jamais. Elle lui sourit. Elle ne semble plus perturbée. Il lui tant la bouteille de désinfectant ainsi que les gazes, puis l’aide à bander ses bras largement entaillés.
« Je n’ai plus que du Muscat, ça vous ira ?
- Très bien, oui, merci.
- J’ai quelques trucs à grignoter aussi si vous voulez…
- Non, merci, je n’ai pas faim. »
J’aurais dû m’en douter, se reproche-t-il. Il se demande soudain quelle heure il est. 10h30. Bon, et maintenant ? Il la regarde. Elle est perdue dans la contemplation du liquide doré dans son verre, elle le fait tourner d’un coup de poigner puis en boit une gorgée.
« Je suis désolée de vous avoir entraîné là-dedans.
- Dans quoi exactement ? »
Nouveau silence. Il s’interroge effectivement sur la réelle chose dont il peut être question.

Tu es décidémment très douée pour nous embarquer dans tes univers! Wink

Merci

Et c'est pas les pires affraid

Début d'une seconde partie...

PARTIE 2
Il est enragé, cette furie c’est sauvé et elle a cassé la fenêtre. Où est-ce qu’elle peut bien être allée ? Bah, il finira par la retrouver, au commissariat ou à l’hôpital. Bon, il faudra qu’il leur explique pourquoi il l’avait enfermée, mais ce ne sera pas difficile de leur faire comprendre qu’elle ne peut pas sortir seule. Pourtant elle doit être blessée et va leur mettre le doute. Peu importe, il sait comment la pousser à déjanter. Le plus dur après, c’est de les convaincre qu’il peut la gérer. Surtout après ce qu’il vient de se passer… Bah, il suffira d’accentuer le traitement. Le Doc sera sûrement d’accord… Et puis, si elle est en état de choc, ils feront automatiquement à l’hosto. Il se ressaisit un peu. Quand on fait le point, on voit bien qu’il n’y a pas de raisons que les choses changent. Personne ne la comprend mieux que lui, personne ne peut donc mieux veiller sur elle que lui-même. Il la connaît depuis toujours, ils sont mariés depuis dix ans et ils n’ont jamais de problème… Sauf ça, bien sûr, mais bon, ce n’est pas si important. Il clos les volets, balaie le verre et range la chambre qui a subit la crise qui a dû précéder sa fuite. Quel fouillis ! Elle a vidé ses tiroirs et son armoire, arraché les draps du lit, déchiré les rideaux. Une crise terrible, à n’en pas douter. Il sourit et inspire profondément. Sa Stéphanie a changé, mais il en aime encore plus.
Après ses crises, elle peut avoir tellement besoin de son amour. Du sien, pas de celui d’un autre. Elle reviendra, il le sait, et elle aussi. Il n’a aucune incertitude sur la suite des évènements. Chaque fois il la récupère, ils sont inséparables.

Je viens voir un peu où j'en suis parce que j'ai perdu le fil Razz

Invité

Je viens de retrouver ton histoire, ma petite Lorelei, et c'est bien joliment écrit....et très émouvant !....merci beaucoup...!....Mais pourquoi as-tu sauté toute une partie de l'histoire ????... scratch

.Je parie que tu attendais cette question...????.

...Grosses bises !.... :sloopy:

Je veux la suite de celui-là ! Pourquoi tape-t-elle des crises ? C'est beaucoup mieux senti que le compte, J'ai l'impression que tu tiens mieux les renes sur celui-là ! Ou pet-être que l'histoire me plait plus...

Tu vas écrire, oui ! What a Face

J'écris oui, et normalement je mettrais la suite, pas la fin hein, dimanche dans l'aprem !! Je suis très heureuse qu'elle te plaise, ellebme tient vraiment à cœur et si je la réussis, je serais fière de moi Razz

pour des raisons Top secrètes, je peux mettre en ligne la suite un peu plus tôt Razz

La voilà!!!

Premièrement, prévenir les autorités responsables de sa fuite, de sa disparition, de sa crise. On ne peut pas la laisser trop longtemps seule dans la nature, elle est un danger pour elle-même comme pour autrui ! Il attrape le combiné et fait le numéro, qu’il connaît par cœur, du commissaire Lanvin, qui l’a déjà retrouvée une fois… Il comprendra forcément l’importance de la rapidité d’action !
« Commissaire Lanvin à l’appareil, à qui ai-je à faire ?
- Bonjour, c’est David Roberts. Ma femme, Stéphanie, vient de s’enfuir et elle a disparu.
- Ce n’est pas la première.
- Mais euh, comment dire ? Ma femme est un peu particulière… C’est vous qui l’aviez retrouvée l’autre fois. Stéphanie est atteinte d’un syndrome de paranoïa aigue.
- Ah, oui, ça y est je me souviens de vous M. Roberts. Elle est donc dans la nature ?
- Oui.
- Vous ne deviez pas veiller sur elle ?
- Si, et c’est ce que je faisais. Seulement, j’ai eu un imprévu cet après-midi et elle a dû avoir une crise terrible, elle a traversé la baie vitrée. Elle doit être blessée.
- J’imagine, oui. Avez-vous déjà contacté les hôpitaux ?
- Non, je tenais à vous avertir en premier, au cas où quelqu’un l’aurait vu et vous aurait appelé.
- Pas que je sache. Savez-vous comment elle était vêtue la dernière fois que vous l’avez vue ?
- Elle était encore en peignoir, mais je l’ai aperçu sur le montant du lit, je suppose donc qu’elle a du s’habiller. Si vous voyez le capharnaüm qu’elle a mis ici, je n’ai jamais vu une crise pareille !
- Très bien, je pense que nous avons conservé la photo du dossier précédent, je vais la faire circuler à nouveau. Joignez les hôpitaux, de mon côté je lance une opération immédiatement.
- Merci commissaire. Je me fais vraiment du souci pour elle.
- Je sais, je sais. Ne vous en faites pas, on va la retrouver.
- Merci. Je vous tiens au courant pour les hôpitaux.
- Faites, je vous appelle si j’ai du nouveau de mon côté. »
David n’a pas le temps de le remercier de plus belle, le commissaire a déjà raccroché. Il n’a pas eu l’air enchanté de cet appel, mais après tout, c’est son boulot de chercher les personnes disparues, et d’autant plus quand elles peuvent être dangereuses ! Il se frotte les mains et prends son carnet où il a noté dans l’ordre d’importance les établissements hospitaliers et cliniques ainsi que leurs numéros. Il s’installe confortablement dans un fauteuil tape les premiers chiffres. Il tombe d’abord sur le standard, puis joins les urgences. Il joue à la perfection son rôle mari rongé par l’inquiétude de la disparition de sa femme fragile qui doit en plus être fortement blessée par sa traversée dans le verre. Chaque fois la réponse est la même, aucune personne correspondant au signalement n’a été enregistrée dans les dernières vingt-quatre, on note son téléphone afin de le tenir au courant d’un éventuel changement.
Un peu irrité, il jette le carnet dans le tiroir qu’il repousse violemment pour le fermer. Mais où peut-elle bien être bon sang ? Il compte sur la démarche du commissaire Lanvin. Il est tenté de l’appeler à nouveau, mais se dit que c’est un peu prématuré, qu’il ne peut pas avoir de réponse aussi rapidement. Et si c’était le cas, il lui aurait téléphoné.
Il retourne dans la chambre où seul un rais de lumière filtre au travers des volets clos. La lumière du couloir projette son ombre sur le lit défait. Il hume les effluves de parfum échappé de sa peau quand elle a du se débattre avec ses démons. Les yeux fermés, debout au milieu de la pièce, il l’imagine courir, crier, taper, déchirer, pleurer, il sent l’excitation monter, sa verge se durcir. Elle a sûrement butté une ou deux fois sur les montants du lit, hurler des injures en sentant la douleur. Il la voit très précisément s’essuyer fiévreusement le visage afin d’en effacer les larmes qui la brûle. Il sent son désespoir, sa colère, sa haine, sa peur. Sa main empoigne son sexe bandé avec la force qu’elle a certainement mis dans la destruction des choses qui l’entouraient. Il l’entend haleter sous la panique et l’effort, et il se met à soupirer en rythme. Il sait qu’elle s’est assise un moment suffoquée et affaiblie, délirante et terrorisée. Il voit ses pieds frappant frénétiquement le sol, et ses mains s’emmêlant ses cheveux pendant qu’elle crie à nouveau. C’est alors que son regard s’est posé sur la vitre. Doublée, certes, mais pas impossible à briser. Combien de fois s’est jetée dessus avant qu’elle ne la transperce enfin, le verre la déchirant de toute part et lui arrachant une dernière plainte. Il gémit et jouit. Oui, la crise a vraiment été terrible.

PARTIE 3
Le commissaire est tranquillement dans son bureau en train de déguster un sandwich plein de mayonnaise quand sa ligne directe retentit. Il peste, avale prestement, s’essuie les lèvres du revers de la manche et répond. Un particulier ! Bon Dieu, qui a bien pu lui donner sa ligne directe ? Visiblement lui-même puisque le gars lui parle d’une ancienne affaire. Stéphanie Roberts, il s’en souvient vaguement. Elle s’était échappée de l’hôpital où elle devait faire une cure repos et interceptait tous les passants en les suppliant de l’aider parce qu’elle se disait en danger. Son mari avait aussitôt alerté son service et ils n’avaient pas mis longtemps, vu son comportement, à la retrouver. Cette fois, elle a carrément traversée une baie vitrée, elle devait vraiment se sentir sacrément enfermée ! Il se gratte le sommet du crâne et, après avoir raccroché, demande à sa secrétaire de lui ressortir le dossier. Cette fois quelque chose le perturbe. Seulement il n’arrive pas à savoir quoi ! Peut-être la voix mielleuse de ce type, il se souvient que dès leur première rencontre il ne l’avait pas apprécié. Enfin, le problème ce n’est pas lui, mais sa furie de femme. Il soupire d’ennuis et se plonge dans la lecture du dossier poussiéreux.

Personne n'a envie de me dire ce qu'il en pense??? affraid

J'ai du louper quelques choses scratch

, je viens juste de découvrir cyclops

, puis là faut que je file au ménage pale

donc je reviens lire plus tard ! bisouille

'y a pas d'urgence, juste je me demandais... c'est tout Embarassed