Je ne chante pas pour passer le temps...

NOUVEAU MATIN
Levé matin, tu prends le même chemin que demain.
Immobile et figé, tu te laisse conte la file balancer.
Tu suis tes pas.
Avec habitude, chaque ombre t’évitent
Avec lassitude, tu les imites.
Une fois lancés, rien d’autres n’arrêtent les dès ;
Que les barrières brutales du jeu sur lequel ils cavalent.
Impossible retour dans le passé
C’était une option trop chère à la naissance
On préfère penser
qu’on se fera une raison à la croissance
Mais ce faux silence t’oppresse
Tu monte le volume dans ton baladeur
Quelque chose de trop dense t’écrase le cœur
Sur le seuil, un instant tu hésites
Tout à coup, tu sens la limite !
Fini l’alignement :
Tu ne feras plus partie de ceux
Qui ont oublié de faire un vœu.
Tu cours à l’opposé de tes pas,
Les rassurants dont tu ne doutais pas.
Ta poitrine te pèse, des larmes te brûlent les yeux
Mais tu veux changer les règles du jeu !
Egaré, tu seras la brebis du péché ardent,
Celle que le bienveillant,
N’aurait pas désigné à Noé.
Flingue braqué sur ton profil,
La gâchette de démange déjà ;
Entre vous deux, il n’y a plus qu’un pas.
Tu tires le dernier fil :
Tu t’ouvres un nouveau chemin :
Pas d’hier ;
Et surtout plus jamais de demain !!